post # 108 : thèse, antithèse, parenthèse...

Publié le par jeunesmecsensabots.over-blog.com

 

La courbe des visites quotidiennes ne cesse de monter. Je n'aurai qu'un seul mot, et ce sera BRAVO !! Continuez à faire péter le compteur. Le Blogrank, lui aussi, ne cesse de croître de jour en jour, sans accuser le moindre signe de fatigue. Merci.

 

Et donc, courte parenthèse à l'intérieur de cet hommage aux clog-wearers célèbres ou oubliés de la grande époque : la marque DANSKO, qui règne sur le sabot étasunien, s'est fendue dans son dernier et somptueux catalogue d'une photo unique (entendre par là qu'elle est la seule de toute la plaquette).

 

On objectera que la photo en elle-même, est à la fois très cheap et bien plus figée qu'elle ne le devrait, que le modèle est relativement impersonnel, pour ne pas dire fade, que son oeil n'accroche jamais le chaland (vu qu'il est de profil et le regard perdu dans le vide), que son look trop passe-partout laisse furieusement à désirer, que les sabots qu'il arbore aux pieds ne sont ni très élégants, ni très bien portés, et qu'enfin, quand on a le leadership du "clogmarket" sur toute l'Amérique du Nord, on pourrait s'offrir une campagne publicitaire véritablement digne de ce nom : on n'aura, dans tous les cas, pas tout à fait tort de la penser. Au fond, tout est fait pour s'adresser aux quadras et plus en leur faisant croire, de façon très rassurante, que pour le prix d'une paire de Dansko, ils auront l'air d'un garçon de trente ans au look casual, détendu, souriant, socialement intégré et raisonnablement dans le coup. Bien tenté, mais pas assez convaincant non plus pour toucher les 18-30 ans, qui sont les seuls, aujourd'hui, à faire bouger la mode !! Cf. le retour en force de l'espadrille, en 2010/2011, qui a été avant tout le fait d'étudiants et d'artistes urbains.

 

Il n'empêche... Quelque chose finit par emporter le morceau dans cette photo ni vraiment réussie ni réussie ratée. Connoté soulier de bourrin et/ou de hippie sur le retour en France, en France, et soulier réservé aux homos dans l'imaginaire américain, le sabot apparaît ici sous un jour radicalement opposé à ces deux partis-pris un peu hâtifs, eux-mêmes contradictoires. Parfaitement intégré à une tenue des plus basiques, il redevient pour le coup un soulier que l'on peu arborer avec naturel, presque avec évidence, et sans passer, du simple fait qu'on le porte, pour un ringard resté scotché sur les années 70 ou un gay atteint du syndrome Freddie Mercury. Et ça, c'est déjà une très bonne chose.

 

Ce constat posé, tout reste à réinventer un peu plus de six mois avant le démarrage de la saison printemps-été 2013... et ce ne sont certes pas les idées qui manquent.

 

Cela passera (peut-être) ou pas, par la définition d'un ou plusieurs style(s) vestimentaire(s) axé(s) autour du sabot urbain, les pistes, là encore, ne manquent pas...

 

Swedish clog pas trop mastoc porté avec un denim skinny, une chemise blanche, un pull en V en option et une cravate slim assortie à la chaussette ou au soulier.

 

Swedish clog noir, beige ou brun, style Sanita clouté, porté sans chaussettes mais avec un jean bootcut délavé à souhait, un tee-shirt seventies (ou, dans un tout autre état d'esprit, une chemise de bûcheron) et une veste en peau impeccablement coupée.

 

Swedish clog noir porté "à l'étudiant en école de cinéma" : arboré avec sans chaussettes, mais plutôt sans, avec un denim bootcut, un V-pull noir porté à même la peau, une barbe de trois jours ou plus pour la touche pileuse et le cas échéant une paire de lunettes pour créer un deuxième point d'attraction sur l'ensemble de la silhouette (entre les lignes : les lunettes comme "accessoire" du sabot).

 

Swedish clog noir arboré - ça, ce sera pour les plus audacieux - sans chaussettes, avec une tenue entièrement blanche, chemise ouverte et pantalon évasé sur le bas. Là encore, barbe de trois jour au moins et cheveux mi-longs peuvent constituer un gros plus : pour passer vraiment bien, le sabot doit toujours être porté dans un esprit ou un peu nordique, ou, à l'inverse, un peu (beaucoup) méditerranéen.

 

Bon, de toute façon, on a près de six mois pour préparer tout ça... Tout va bien.

 

 

Julien.

 

 

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